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Un peu d'histoire sur Saint-Rémy-sur-Durolle...

Saint-Rémy-sur-Durolle, histoire

Ses habitants se nomment les Saint-Rémois.

Cette petite ville, anciennement nommée Saint-Rémy-sur-Thiers est connue pour être la capitale mondiale de la mèche de tire-bouchon.

Plusieurs haches en pierre, trouvées dans les champs avoisinants Saint-Rémy, attestent que, dès la préhistoire, des hommes vivaient dans la région.

Des Celtes et des Gaulois s'installèrent par la suite, probablement au pied de la falaise de quartz dominant le bourg actuel.

Durant la paix romaine un important domaine appartenant à un légionnaire de César, peut être nommé Martinus, fut à l'origine du hameau de Martignat.

Les Romains, cependant, attirés par les richesse de l'Arvernie, organisèrent bien vite la région pour la rendre prospère. L'eau des montagnes fut captée et acheminée vers les cités de la plaine, les tronçons d'aqueduc du Puy Snidre, aujourd'hui disparus en témoignaient.

Les grands sapins des bois noirs abattus étaient acheminés par des chemins aménagés suivant croupes et crêtes, jusqu'à la Dore. Un de ces chemins passait près de Voirdières, aux Trèves, à la Croix rouge ; ce dernier lieu-dit n'est d'ailleurs pas dû à la croix qui s'y dresse aujourd'hui mais n'est que le nom déformé de l'ancien carrou ou carrefour.

La villa du légionnaire Martinus était implantée là pour contrôler cet important point de passage et en assurer la sécurité.

Il est assez difficile de savoir à quelle date les premières maisons s'édifièrent sur le site de l'actuelle agglomération. Il est certain que, peu après l'installation des moines au Moutier près de Thiers qui s'appelait alors Tigern, un oratoire fut créé par eux à peu près à l'emplacement actuel de l'église.

Autour de l'oratoire des maisons s'édifièrent. Deux routes, il vaudrait mieux dire encore chemins, s'y croisaient : l'une venant du nord allait vers la Doralla (notre actuelle Durolle), l'autre venait de l'est et se dirigeait vers la Dore.

Au début de l'ère féodale, un certain Boldier, venant de la région de Chignat dans la plaine de la Limagne, s'installait un peu au nord-est de la propriété de Martignat. Il fut le fondateur de la famille des Boulier du Chariol devenue par la suite De Bouillé. Probablement bénéficiaire de terres qui lui furent données par les seigneurs de Thiers au retour d'une croisade, il bâtit un donjon qui devint au cours des siècles suivants, un ouvrage important relié par des souterrains aux postes avancés de Mouchardias (le mouchard) et du Chalard (le chatelard ou petit château). Il semblerait que le nom Chariol vienne du bas-latin quadririolis et qu'il fut ajouté par les premiers Boulier à leur patronyme, car leur château était construit près de quatre ruisselets alimentant leur étang.

La famille des Boulier du Chariol fit prospérer et grandir le hameau entourant le vieil oratoire (nommé Sanctus Remigius en 1107). L'un de ces seigneurs, s'intéressant à la coutellerie nouvellement implantée dans la région de Thiers, autorisa l'un des premiers émouleurs à installer son rouet au déversoir de l'étang. Il est de même curieux de constater que cette charte est l'un des plus anciens documents parlant de la coutellerie thiernoise.

Pierre Bouillé du Chariol fit construire l'église actuelle au xve siècle (chœur et nef) ainsi qu'en témoignent les blasons de ce seigneur et de son épouse (Catherine de la Roue) sculptés à la clef de voûte et sur un chapiteau du chœur.

Les De Bouillé, bien que demeurant toujours à leur château du Chariol, eurent leur hôtel en ville de Thiers : l'ancien hôtel du Chariol dit château ou maison du Piroux 6. Une partie de leurs descendants s'installèrent dans la plaine à Issoire puis Brioude (François Claude de Bouillé). Le fief, en 1565, passa, par un mariage, à la famille de La Guesle. Le château ne fut plus guère habité. Les guerres de religion amenèrent à son abandon et sa destruction quasi totale.

Mais le bourg prospérait ; si de nombreuses prairie et chènevières émoignaient d'une activité essentiellement agricole, l'artisanat local était florissant. En 1615 on y comptait 59 maîtres-couteliers. C'est cette activité artisanale qui permit à une population nombreuse de subsister malgré la pauvreté des sols et qui donna à la région une importance telle que Louis XIV créa deux foires en 1650.

Un plan de cette époque, retrouvé dans les années cinquante, montre une bourgade bien organisée. On y reconnaît fort bien la place actuelle, l'église que le cimetière entourait à l'époque, le chemin de la Pierre, celui des Goyons, celui des Tirades, celui de Faydit, celui des Brugneaux, celui des Bruyères.

L'actuelle rue de la Paix était reliée à la cité Saint-Loup par un autre chemin qui fut longtemps appelé chemin des Fougères. Un petit oratoire occupait la place de l'actuelle mairie ; une chapelle dite du Soldat se dressait sur le chemin de la Croix Rouge près du calvaire.

Saint-Rémy, et probablement, tout le fief du Chariol firent partie au xviie siècle des terres du Duc de Lauzunb, donnés en preuve d'amour par Mlle de Montpensier , comme en font foi ses armoiries de colonel-général des dragons qui ornent la tribune de l'église (1690).

Puis le Chariol par un autre mariage, passait à la famille de Cosnac, dont les représentants ne semblent s'y être intéressés que pour y lever des impôts.

Vint 1789. Comme dans toutes les paroisses, les Saint-Rémois se réunissent pour établir leur cahier de doléances ; deux d'entre eux partirent à Riom pour élire les députés d'Auvergne aux États généraux. La Révolution n'a pas laissé, dans le pays trop de traces sanglantes. On sait toutefois que le père Janvier, le curé de l'époque, a refusé le serment ; pour échapper à la police thermidorienne il a dû se cacher dans le village de Muzard, puis regagner le Forez et fut martyrisé. Il fut remplacé par un prêtre assermenté.

Au cours de la période révolutionnaire de la convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom de Montoncel.

Bien qu'affaibli par la circonscription napoléonienne, le pays se développa au cours du xixe siècle. La route des diligences de Lyon passait tout près : à la Tirade, à la croix des Goyons, à Bel-Air 9.

La commune très importante longeait la Durolle, allait jusqu'au Montoncel, comprenant Palladuc, le Montel, le Chambon, Chantelauze, la Roullière, la Monnerie.

En 1880, on dénombra 1 700 ouvriers travaillant dans des ateliers d'importance diverse, beaucoup étant artisanaux. L'industrie était prospère. La fin du siècle vit apparaître les premières usines mues par des machines à vapeur.

La ligne de chemin de fer de Saint-Étienne traversait le sud de la commune. Une nouvelle route était tracée, l'actuelle D 2089, que Napoléon III fit améliorer à l'occasion de son voyage en Auvergne.

C'est en 1893 que le nom de Saint-Rémy fut individualisé en Saint-Rémy-sur-Durolle8.

La construction du barrage de Sauviat en 1903 permit l'électrification rapide de la région.

Au début du xxe siècle, Palladuc (en 1908) puis La Monnerie-Le Montel (en 19328) se séparèrent de Saint-Rémy pour devenir communes à leur tour.

Ayant traversé les orages de 1789, 1914, et 1939 sans trop en pâtir, le pays s'est finalement adapté à la vie et à la société moderne. Si la fabrication de la coutellerie fermante a diminué, d'autres industries ont pris la relève : mécanique, plâterie, couverts, plastique... Comme en beaucoup de lieux, l'agriculture s'est modernisée, les tracteurs ont équipé les fermes, même si, par la suite les « foires » ont vu de moins en moins d'animaux jusqu'à leur disparition. Un acteur de cette révolution silencieuse (agricole), Michel Debatisse, est l'artisan de la construction de la sortie d'autoroute Thiers-Est (inauguré en octobre 1978). Cette sortie a permis le désenclavement de la région et la création d'une zone accueillant des entreprises modernisant ces activités séculaires.

Aujourd'hui, à ses activités traditionnelles, la cité Saint-Rémoise peut s'enorgueillir d'y avoir ajouté la vocation touristique ; depuis des décennies la réputation de son centre de vacances et de son plan d'eau sont le moteur du tourisme local.

Le plan d'eau des Prades

Quatre ruisseaux alimentent la zone.

L'idée d'en faire un plan d'eau avec une zone à vocation touristique a pris forme dans les années 1960 pour déboucher sur son inauguration en 1968.

L’arrivée des 4 semaines de congés payés en 1968 permis le développement du tourisme d'été, le camping, la toile de tente...

Les premières années, c'est tout le site, les prairies alentours qui servaient de camping.

Les plages étaient jalonnées de cabanes triangulaires couvertes de bardot.

Et puis des installations moderne furent créées : Une piscine avec 3 bassins et de l'eau chauffée

 

Les évolutions se poursuivirent au cours de ces cinquante dernières années :

  • La salle des fêtes

  • Les bars et les restaurants

  • La base nautique

  • Le terrain de pétanque

  • Les tennis couverts et le squash

  • Le nouveau village de vacances en 2015

  • Le camping des Chanterelles labellisé CAMPING PARADIS en 2020.

  • Le spa des Bois Noirs

  • Les circuits de randonnée et de VTT

  • Le parcours de santé

  • La boîte à livres

  • Les espaces pique-nique